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Le blog de la ranulphette
14 octobre 2006

Dilemne cornélien

Quand on est lycéen et qu'on se préoccupe un minimum de son avenir, on attache une importance énorme (démesurée ?)à son dossier et, par voie de conséquence, aux notes qu'on se ramasse aux devoirs sur table du premier trimestre de Terminale.Au temps de mes parents, c'était vraiment super tranquille, on pouvait faire n'importe quoi avec n'importe quel bac. La preuve, ma mère avec son bac L décroché au lycée Descartes( pur produit de la Mission Culturelle Française)et sa crasse nullité en mathématiques, est finalement pharmacienne ! Une aimable aberration qui serait impensable de nos jours. Maintenant,il y a intérêt à ce que,dès la crèche, ta réponse à la question "Qu'est-ce que tu veux faire plus tard" soit aussi précise que ingénieur en chimie nucléaire spécialiste du plexiglas blindé pour canettes de bière belge. Et que tu aies les notes qui vont avec tes ambitions, car inutile de te le cacher, pas la peine d'espérer ne serait-ce qu'intégrer un prépa ingénieur si tes notes en maths-physique atteignent péniblement le 12-13.

Voilà le beau système français. Imposer à des gosses de 17-18 ans de choisir l'orientation à donner à leur vie pour , au minimum (en tout cas à Paul Valéry), les 5 années à venir, de décider de ce qu'ils aiment, dans quoi ils vont s'épanouir-et  exceller- je trouve ça irresponsable. Comment, alors que depuis 14 ans, on reçoit un enseignement des plus généraux et malgrès tout des moins approfondis, pourrait-on fermement trancher sur ce qu'on désire continuer à apprendre? Comment décider raisonnablement alors qu'il existe un tel fossé entre le monde de l'enseigenement supérieur et le lycée, et un océan entre celui-ci et le monde du travail ? Ben je ne sais pas comment font les autres, mais moi je ne peux pas.

Après "Mais dis-donc t'aurais pas pris quelques kilos, toi?", "Qu'est-ce que tu vas faire après le bac ?" est la question qui m'angoisse le plus. Je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie, je n'ai pas de "projet d'orientation" comme dit mon professeur principal, je navigue à vue en essayant de ne pas trop plomber mon dossier avec des notes pourries en Terminale. Dans mon lycée (je pense que c'est partout pareil), il y a trois voies phares:

Nuber one, et certainement la plus prestigieuse(dans l'imaginaire collectif Valérien): les prépas ingénieur. Maths-Physique, ou Physique-Chimie, c'est les trucs du genre l'INSA, ou alors des prépas pour entrer à l'X ou à Ponts-et-Chaussées. Enfin, vous voyez le genre quoi. Profil type de l'élève: un matheux pur et dur qui voit des cosinus partout et te calcule une dérivée à la célérité de la lumière dans le vide (3.8e^9 km.s^-1). Inutile de vous préciser que je n'envisage même pas d'envoyer ne serait-ce qu'un dossier de candidature à ce type de prépa. Mon niveau de mathématique atteint des profondeurs abyssales et ,pour mon bagage en sciences-physiques, je n'ai jamais eu besoin de porteur.Je comprends la philosophie des mathématiques, faut pas croire. Je vois ce qu'il faut faire. Mais il faut un peu plus que savoir quoi faire : il faut faire. Et là il y a un problème de technique. Ces gens-là manipulent les chiffres comme Houdini un noeud gordien. Je n'ai pas la bosse des maths, voilà c'est clair. On peut même dire que j'ai un creux à la place. Et je ne dis pas ça à cause de mes notes en devoir . Genre je peux aisément viser un 16, pour peu que je me concentre et que j'apprennes les démonstrations de mes théorèmes .Là, je sais que je fais des fautes stupides et que les points partent tout seuls alors que je savais à quoi aboutir. Mais j'ai parfaitement conscience que le niveau dans ces-lieux là est absolument hors de portée pour moi. Pas que ça me désole, hein ! Non seulement n'ai pas d'affinités particulières avec ces matières, mais en plus je ne suis pas du tout attirée par les métier sur lesquels débouche cette formation. Exit donc, l'ingénirie. Tout est pour le mieux dans le meilleur des monde.

Number two : la prépa économique. C'est les trucs qui préparent au concours d'entrée à HEC et autres écoles de commerce. C'est ce que mon frère a fait, et avec succès. D'après ce qu'il m'en dit, c'est absolument génial. En prépa, on continue un peu le lycée, en mettant l'accès sur les matières que j'aime le plus au monde : la philosophie, l'histoire-géographie, l'anglais, l'arabe. On accorde une grande importance à la culture économique et politique du candidat, choses que je ne demande qu'à développer. Et, cerise sur le gateau, pas de SVT ni de Physique-chimie. Mais c'est parfait, tu as trouvé ton bonheur, me direz-vous. Et c'est ce que toutes mes amies me serinent à longueur de journée. Mais, il y a un hic et de taille. Le niveau de mathématiques éxigé en prépa HEC voie scientifique est, dixit mon frère (un autre feignasse en mathématiques ) "inhumain". Et bien tu n'as qu'à faire une voie éco, dites-vous. Oui mais malheureusement, avec un bac S, on n'est pas accepté en voie éco. A moins de faire une prépa privée. Mais je ne crois pas que ça ravirait mes parents, vu que ça coute la peau des reins. Donc, à priori, encore non non et non.

Et enfin, last but not least : la fac de médecine. Mon rêve de petite fille. "Quand je serais grande, je serais docteur et je soignerais les gens malades". Une profession magnifique : soulager les souffrances, rassurer les patients, sauver des vies. Surtout que si je me lance dans ça, ça ne sera pour finir comme ces médecins empâtés qui jouent au golf tous les week-end , roulent en BM et habitent un pavillon dans une banlieue chic. Non, moi je m'engagerai dans Médecins du Monde, j'irais combattre la malaria en Afrique, je réparerai des jambes brisées par un tsunami en Asie ect... Pour ça, il faut passer le terrible cap de PCEM1, la légendaire première année de médecine. Et puisque je veux étudier en france, échapper au quotas en plus de toute la concurrence de fou. Apparament mes amies ne sont pas convaincues de ma motivation. Elles ne me "voient pas en médecin". C'est très charmant, et ça encourage. Mais comme je suis la fille la plus orgueuilleuse de l'univers, quand on me dit que je ne peux pas faire un truc, ça me booste, et je finis toujours par obtenir ce que je veux. En fait, pour l'instant, la médecine est la voie que je privilégie ,en tout cas par rapport à la prépa HEC. J'en suis déjà à me demander dans quelle ville je vais aller. J'hésiterais entre Paris et Nantes, avec un immense penchant pour Paris. Mais d'après mes parents, le concours y est plus sélectif .Donc... encore une fois, je ne sais pas.

En fait, mon plus gros handicap, c'est ma faiblesse en maths. J'ai l'impression qu'il y en a partout, et ça me stresse. Enfin, on verra bien

Sinon, pour terminer sur une note un peu plus loufoque, voici quelques Gogoleries de la semaine passée. Décidément, on ne peut pas vous laisser tout seuls sans dégâts :

Les questions à tata Simone

1 Google Google comment etre une super fée du logi
1 Google Google comment sauter une fille
3 Google Google

EST-CE QU'ON MAIGRIT LORSQUE QU4IL Y A LE RAMADAN

Comment on me voit :

1 Google Google

la fille qui jeta le coran

1 N/A hommme prehistorique

Un qui veut m'énerver:

1 Google Google tomber amoureux physique chimie svt

Un qui ratisse large :

1 Google Google                                       blog de filles

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Commentaires
M
Haha, mais je fais d'abord ça pour ça : - )!
Z
moi aussi je suis très intérésée par medecine (à vrai dire ca vient en seconde position après archi)oui les longues études les très longues m'attirent bcp! c'est je ne me vois pasdu tout dans le domaine du travail alors mieux vaut étudier! mais c'est vrai comme pour tout le monde le cota nous emmerde un peu! je serai tenté par medecine plus pour me retrouver au somalie un jour! :p et puis les soirée étudiants c'est un essayer :p!
G
Je tiens à préciser qu'en fac de médecine, tu apprendras à: -scander des chansons paillardes dans les amphis<br /> - t'échapper des soirées des soirées étudiantes avant qu'elles dégénèrent en partouze/concours de gerbe.<br /> <br /> Alors, tentée?
M
Eh doucement, on a bien le droit de souffler un peu loin des miasmes valériens !<br /> Je révise un peu mon coup droit de façon à vous ECRASER au tennis ; - )!<br /> C'est beacoup plus amusant que l'Ostpolitik et infiniment moins barbant que l'exponentielle.
M
Enfin un petit compliment de la part de notre (fausse) francophobe impénitente ! On respire un peu ! Je sais pas si les profs sont "excellents", mais ils aiment bien leurs élèves. Surtout ceux qui font preuve d'ouverture d'esprit.<br /> Malgré tout, qui aime bien... donc : au boulot !
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