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Le blog de la ranulphette

23 août 2007

The end

Ranulfairy se relocalise ---> ICI <--- . (Les flèches, c'est pour qu'on voie bien où faut cliketiser)

Bisoux, gens d'ici et d'ailleurs.

Aucun emploi n'a été supprimé durant la création de ce post.

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26 juin 2007

Ca soufi !

Je présente d'emblée à mon aimable lectorat mes plus plates excuses pour ce calembour nullissime, dont le seul (mais conséquent) mérite est d'être home-made et par conséquent gratuit. En fait, il y a encore ,dans ma riante cité de Fes-la-Moche, un regroupement de soufis ,plus précisément de disciples de sidi Mohammed el Tijani, aussi appelés les Tijanyines .Les soufis, c'est comme une secte, tu vois, mais une secte avec differentes mouvances. On appelle ça des confréries: il y a les tijanyines comme je te l'ai dit, mais aussi les boutchichiyines et des tas d'autres avec des noms rigolos. En gros, le soufisme consiste à rechercher l'élévation de l'âme vers la connaissance de Godot, rien que d'archi classique. Après, chaque confrérie a son gourou, le cheikh, et sa façon de s'élever. On appelle ça des voies, ou tourouks. Ils ont des rites bien à eux: certains s'enfoncent des poignards dans le crâne, d'autres se flagellent, d'autres fument du hachich , d'autres regardent Secret Story. 'Fin tout ceci prouve encore une fois combien impénétrables sont les voies du Seigneur.  Les gourous, comme tous les gourous de toutes les sectes du monde , mènent grand train grâce, entre autres aux dons des disciples.Pour en revenir à nos amis les Tijanyines, sache noble lecteur, que ce sont des soufis Sénégalais et d'après les bruits qui courent en médina, leur réunion de ce soir aurait plutôt des allures de meeting politique, en vue d'appuyer la position marocaine concernant le problème du Sahara. Et là encore, on s'en fout mais je n'ai rien d'autre à blogger, et je n'ai rien d'autre à faire que blogger et ce cercle vicieux finira par avoir la peau de la glorieuse fréquentation du bloug qui -serait-ce un effet des vacances ?-culmine présentement à 95 visiteurs quotidiens. Bien sûr, certains d'entre vous atterissent ici en tapant "pipi devant infirmier" ou "pute de fes", mais je me fais un devoir de ramener ces brebis galeuses dans le troupeau des réguliers de Ranulfairy. Bientôt donc, un reportage haletant de notre envoyée spéciale consacré aux joies du pavé Fassi.

C'est bien, les posts courts non ?

(musique de ouf)

(J'écoute vraiment tout et nawak)(mais ça j'aime bien)( c'est ce gars qu'a plagié Mac Do pour sa pube sur les salades. Mac do qui fait de la salade, déjà ça fait tiquer pas vrai ?) (mais une autre chanson)

24 juin 2007

Hysteria

A ceux qui se poseraient la question, non, je ne paie pas de royalties aux artistes concernés pour les titres de mes posts. Ce serait de l'arnaque, vu que mes titres sont un peu comme un cheveu posé sur la Soupaloignionycrouton qu'est mon post ( par contre, je me demande si je ne devrais pas contacter Goscinny ou Uderzo -je sais jamais c'est lequel qui est encore vivant -pour voir combien me couterait cette counerie. Au pire des cas, Soupopistou n'est pas encore sous copyright.'Fin je crois.). Remarque, ce n'est pas eux qui me forcent à les leurs piquer pour en faire ces titres à la noix, mais tu vois quoi, ça reviendrait cher à la fin. Si tu as une solution pour faire des titres sans droits d'auteurs, mais qui ne fassent pas trop cheap non plus ou alors- mais là je te préviens loyalement, t'as moins de chances quand même- si tu es intelligent, drôle, riche et pas poilu du dos, tu peux m'envoyer par mail ta lettre d'amour, je l'examinerai d'autant plus attentivement que je n'ai que ça à foutre. Par exemple là, il est plus de 16 heures et je suis encore en pyjama (hmmm que c'est bon, la honte). Bon les gens , je ne vais pas tourner autour du pot pour vous l'annoncer. Comme vous le savez, normalement, un post ranulféérique est composé d'un chapeau  qui sert à mettre toutes les conneries (et qui vire souvent au haut-de-forme, voire au turban) de la débile qui pianote, et d'un corps, caractérisé par son contenu a peu près cohérent (et quelques fois sa chianterie). Ce post-ci sera différent. Tu peux considérer ,ami lecteur, que le chapeau de ce post a dévoré son corps et que donque, y'a pu que du truc con. Là, t'es sensé te barrer en courant, tu vois. Quoi ?T'es sûr, tu veux rester ? A ta guise l'ami, mais je te préviens, je ne suis pas responsable des chûtes de QI qui font partie des effets secondaires de la cure Ranulfairy. Il te reste plus grand chose de toute façon, hinhinhin. Allez, c'était rien qu'une blaaague, bien sûr que le v'la ton post hebdomadaire. (quand je pense qu'à un moment je bloggais tous les jours.L'âge et ses ravages, mes petits...)

La vérité, j'ai rien à poster. Depuis le catastrophissime oral d'arabe, j'ai fait que dalle qui vaille la peine d'être raconté ici (oui, je sais, des fois je fais un post sur ce qu'on bouffe à l'internat, mais c'est pas une raison). Tu sais combien j'ai regardé de dividi en 5 jours ? Sans exagérer, une bonne douzaine. J'ai regardé 300, c'est une histoire de zoms foutus comme des dieux qui se bagarrent .Pas si mauvais qu'on le dit, mais gaché par l'idéologie messianique ricaine qui suinte de tout le film. Et par le fait que les méchants, qui sont sensés être des Perses, ont plutôt des têtes d'Abd el Kader et de Mahmoud, alors que franchement, les perses et les arabes, ta 3alaka, comme on dit: rinavouar. Ensuite, j'ai regardé le secret de Brokeback Mountain : ça c'est l'histoire de deux zoms aussi, pas mal aussi (Heath Ledger, il est trop mignon) sauf que eux, ils se bagarrent pas du tout. Tout le rebours, comme dirait Robert Merle. Même s'ils s'embrassent sauvagement (attends, on dirait qu'il va lui foutre un pain quand il lui donne un baiser!) c'est parce qu'ils sont amoureux. C'est pas mal non plus, mais c'est un peu longuet. Ensuite j'ai regardé American Beauty. Dans la veine "other side of the american dream", ce film est perfect. En apparence, c'est une petite famille bien mignonne, puis en fait il apparait qu'ils sont moins lisses qu'ils n'en ont l'air. Le père (génial Kevin Spacey) qui aimerait bien se faire la copine de sa fille, ladite fille sortant avec un mec glauque, lequel deale et fait tout pour le cacher à son père, ex-Marine, la mère over surmenée qui se tape son concurrent et qui finira sûrement membre de la NRA. Ensuite Pulp Fiction. Alors là, énormissime. C'est l'histoire, honnêtement, j'aurais du mal à te raconter l'histoire de quoi, c'est divisé en chapitres, ou je ne sais pas ce que fout Tarentino. En tout cas , c'est une histoire de truands. Les truands classiques, tu vois, habillés en costards tapageurs, qui s'envoient des rails de coke comme moi des abricots, avec des gros pistolets qui tirent sur les autres truands parce qu'ils massent les pieds de leurs femmes. (a propos, masser c'est tromper ? Ca, c'est un genre de débât Tarentinien. Un peu comme le sens profond de Like a Virgin dans Reservoir Dogs. Succulent) Bref, l'humour de Tarentino, les personnages complètement déjantés, la violence, un coktail que j'adore. Ensuite Orange Mecanique. Alors là, one word is sufficient : WOW. C'est l'histoire d'un gars qui se shoote à l'ultra-violence, et qui tabasse tout le monde. Après il se fait jeter en prijeune, on le dégoute de la violence mais aussi,  par malchance, de la 9ème symphonie de Beethoven.Pour lui qui vénère Ludwig van, c'est pas de bol. Après, il lui arrive des tas de merdes ,et tout. 'Fin je raconte ça comme un pied, en vrai il est splendide. Ensuite, c'etait Usual Suspects.( J'ai pris que des films de gangsters, c'est un truc de ouf!). Là c'est.... Nan bon , j'en ai marre de raconter les films que j'ai vus.

J'ai un rythme complètement déglingué. Je dors à deux heures du mat', au début je me réveillais à 8heures, maintenant, je n'émerges pas avant 10h30. Je passe la journée en pyjama .Remaque, mon pyjama est trop joli. Y'a personne à la maison. Je m'ennuie à donf. J'espère que vendredi va vite venir, comme ça je saurais si je peux vraiment profiter de mon été ou pas. Parce que là, bon on va pas mentir, je ne pense pas du tout au bac, mais quand même tu vois. Je n'ai pas l'esprit aussi tranquille que je le voudrais.

Allez, à plus gens d'ici et d'ailleurs. Tachez de vous éclater cet été.

(la chanson ne commence que vers la 30ème seconde)

J'ai regardé Ray aussi. Ba mal. En tout cas, la musique est géniale, pour quiconque est fan de Ray Charles. JE suis fan de Ray Charles. J'ai choisi celle là, parce que m'est avis que certaines doivent la trouver très appropriée ;) (enfin si elles rehaussaient leur pitoyable niveau d'anglais)

Edit : questions existentielles de mes pitis lecteurs                              aaaaaaaaaaaaaaaaaa

Pour celle-là, je réponds.  C'est simple, aucun .A moins que ça te branche qu'on te bassine avec la poésie classique, les réflexions sur pourquoi les arabes sont des connards et trois histoires où t'as envie de flinguer les personnages tellement ils sont cons. Ou alors que t'aies envie d'avoir un prof en particulier. Mais je te préviens, c'est un calcul tout pourri.

C'est bon j'ai bien répondu ?A ton service, l'ami.

16 juin 2007

Nervous Breakdown

Bon les gens, je dois vous prévenir que je suis très déprimée et que mon humour ,comme mon humeur ,vole actuellement au ras des pâquerettes. Donc si ce post est maussade, voire qu'il file carrément envie de se jeter du balcon, ou qu'il est tout simplement ennuyeux ne m'en tenez pas rigueur. I'll do better next time.'Fin I hope so. Je ne vais quand même pas prendre une pelle pour creuser le fond que j'ai déjà atteint, pas vrai ? Si vous êtes un bon lectorat, ce dont je ne doute pas une seconde ,vu que mon ami le tracker est là pour me le confirmer (une moyenne de 80 brebis égarées par jour quand même. Bande de oufs), vous devez commencer à ronger votre frein, à attendre le moindre mot que j'aurais la générosité de mettre en ligne.Peut-être même que vous consultez tous les jours la rubrique nécrologique, histoire de vérifier que ce silence prolongé n'est pas dû à mon départ prématuré de notre chouette planète bleue. Ben nan je ne suis pas ad patres.  La preuve je vous parle, là maintenant. Enfin pour être plus exacte, je vous écrit, mais je pense que l'on peut se permettre d'accepter l'équivalence. Je blogge donc je suis. A moins évidemment que je sois morte et que je ne m'en rende pas compte, mais comme ce qui nous interesse présentement, c'est ma capacité à pondre un truc qui ressemble à un post, l'hypothèse selon laquelle je suis une sorte d'hyper concentré de fantôme n'a, dans l'absolu, aucune espèce d'interêt. (Il semble que le moral vacillant n'ait aucun effet sur cette vilaine manie des vingts-lignes-qui-servent-à-que-pouic, mais je pense que vous avez désormais le réflexe de n'en pas tenir compte. Pas encore ? Hahaha, désolé mon vieux.) . Bon allez, trêve de conneries, postons postons postons.

Vous savez quoi ? Ben j'ai passé le bac. Ouaip, c'est pas des blagues. La fille qui a deux ans d'âge mental et qui rigole pour "exciter" et "capoter", ('me d'mande parfois si j'ai dépassé le stade anal) passe le sacro-saint baccalauréat, l'examen symbolique par excellence, le rite de passage à l'âge adulte des sociétés modernes. C'est dingue. Ailleurs on doit capturer un lion, ou dévorer un anaconda cru. C'est sûrement plus sain, remarque.  Je vais faire une drôle d'adulte, tiens. 'Fin en admettant que je l'aie, bien entendu. (Alors là tu es sensé dire : "mais atteeeends, bien sûuuuuur que tu l'auras, t'es malade !". Aie un minimum l'air convaincu, quand même ! Voilà,c'est mieux comme ça). En fait, j'ai pas encore terminé , il me reste cette saloperie d'oral d'arabe et d'histégé. Mais au moins, Capri l'écrit c'est fini (je tenais absolument à cette blague pourrave. Mon cerveau l'a engendrée en épreuve de bio). Ca te dit de vivre le bac comme si tu y étais ? En différé, bien entendu, et comme si tu étais moi, mais ne vas pas commencer à chippoter, ou je me tais et tu pourras toujours crever pour que je me remette à blablater.

Le bac commençant à 7h30 , les habitants de Fes-la-Moche ont ramené leurs fesses à l'internat un jour avant vu que prendre la route à 5h30 du mat' n'est pas vraiment la panacée pour arriver frais et dispo en épreuve. J'étais contente d'y aller, vu qu'à la maison, je ne bossais pas des masses -en tout cas pas le quart de ce que j'aurais dû, et qu'à bac J-4 j'avais encore fait l'impasse sur la moitié du programme de bio et plus d'une dizaine de cours d'histégé -et que je me disait, naïve que je suis, qu'à l'internat, il y aurait une ambiance de travail. Le concept d'ambiance de travail est quelque chose qui paraît plutôt mysterieux, mais qui est en réalité enfantin. Une ambiance de travail, c'est quand tu ne passes pas ton temps à te marrer comme une bossue, et que tu fais plus que semblant de lire ton cours de maths. Et ben c'est rien moins qu'une ambiance de travail, pensée dans ces termes, qui caractérisait l'internat à la veille de l'épreuve de notre vie.

Jour 1:Philosophie   Le lundi 11 juin 2007 à 7h30     Durée :4 heures                                              (En gras, ça fait plus impressionnant) : L'épreuve de philo, ou comment perdre 90% de ses neurones en 4 heures. Comment également aller au bout de sa résistance mentale, et ne pas céder à l'envie pressante de a) envoyer le correcteur se faire foutre b) balancer une chaise sur le surveillant, qui est 'achement déconcentrant et ça, ben c'est pas du jeu. On ne va pas y passer des heures, même si en vrai, j'en ai passé quatre cauchemardesques. L'épreuve de philosophie était gerbante, et en plus j'ai très mal passé. J'ai rien capté au texte, ma discussion est inepte et se résume à citer les philosophes qui n'ont pas le même avis que Bergson et mon style est pédant à souhait, signe incontestable de la creuseté de mon travail. Quand je ne sais pas trop, j'enrobe. Des fois ça marche (au bac blanc, ça a marché, même s'il faut avouer que j'avais quand même mieux compris de quoi il retournait dans ce fichu texte ), des fois pas. J'ai comme l'impression que cette fois, ça sera "pas". C'était tout pour le premier jour, et c'etait déjà bien assez.  Ensuite j'ai passé l'aprèm à essayer de faire un cours d'histoire géo digne de ce nom (huhu) à des copines qui posent que des questions à la con, qui m'interrompent toutes les trois minutes, qui font des remarques débiles, qui éclatent de rire quand elles entendent "les relations se durcissent" ou "Nixon" (si tu vois pourquoi, c'est que toi aussi tu es un obsédé.dans ce cas appelle moi au @=*^¤$ fatal error system), ce qui a bien du griller les 10% restants de mon pauvre cerveau en compote tout en me mettant dans un etat de nerf pas possible. Mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour Ouarit et Assoul, pas vrai ? J'ai passé une nuit affreuse tellement je craignais de tomber sur un sujet que je n'avais pas bossé (et y'en avait plein, mais chut. )

Jour 2: Histoire Geographie (Français)        Le mardi 12 Juin 2007 à 7h30             Durée:4 heures

Cher lecteur, cette journée pèse 9 coeffs, donc elle est vraiment ultra chiante et inutile de dire que t'as pas intérêt à la foirer. Tu stresses ? Mais non, allons. Dis toi que ton honneur et ta vie sont en jeu, et ça devrait aller. Bon t'as pigé, ne pas stresser au bac, c'est comme ne pas être excité avant d'aller à un rendez-vous avec ton amoureux, sauf que c'est pas le même genre de frissons dans le dos. Les surveillants nous font signer la liste d'émargement, vérifient notre carte d'identité, des fois qu'on aurait payé notre petit frère pour passer à notre place ,et ramassent notre convoc'. Ils distribuent les sujets, avec une lenteur exaspérante. J'ai l'impression d'avoir des petits bonshommes équipés de marteaux piqueurs en train de me perforer le myocarde. Enfin, je tiens le sujet entre mes doigts tremblants. J'ouvre la première page : en gros et gras, s'étale le titre de mon malheur "la décolonisation au Maghreb," ou un truc dans le genre. La décolonisation fait partie de mes (nombreuses) impasses. Mais ouf, je me suis trompée, ce n'est pas la compo, c'est l'étude doc! Or je ne veux pas faire d'étude doc. Vite vite, le sujet de compo. Et là, grand soulagement: la guerre froide de 1945 à 1975. Plus bateau tu meurs. Quant à la géo je me suis régalée avec "L'Europe , une puissance incomplète ?". En tout j'ai fait 18 pages. Je sais que ce n'est pas au kilo, mais je sais aussi que ce que j'ai écrit est vraiment ba mal donc, sauf gros blème, le bilan est plutot positif.  Chez les S non OIB, il parait que c'était plus dur. A mon avis , ce n'est que justice. Ils ont moitié moins de cours à bosser, alors la moindre des choses, c'est qu'ils les maîtrisent parfaitement .Ah ouai ! Il y a un truc qui m'a toujours foutu la trouille, dans le bac. Imagine on perd ta copie, ou alors, le type qui tape les notes sur l'ordi se gourre et lit 07 au lieu de 17, ou encore ils confondent tes notes avec quelqu'un d'autre ?C'est hyper possibeul, errare humanum est (j'aurais pu dire "l'erreur est humaine" mais ça a plus de djeule en latin)! En plus tu peux même pas faire de réclamations, ta copie, tu ne la revois jamais. C'est super flippant, je trouve.

LANG. LITERR.E ARABE le mercredi 12 juin à 13h30 Durée 4 heures (je recopie ma convoc'.)

Alors là, question chiantitude et emmerdement, la philo peut aller se rhabiller. Ouarit et Assoul étaient trop dégoûtées, aucun des deux sujets qu'elles avaient bossé n'est tombé. Pour moi, c'était du pareil au même, n'ayant rien foutu dans aucun des cours. Je ne sais pas comment j'ai fait, mais j'ai réussi à écrire une feuille double entière, ce qui est déjà un exploit extraordinaire, je ne sais pas si tu t'en rends compte, lecteur chéri. C'était un commentaire d'un extrait d'une oeuvre que je n'ai jamais lu, alors pour situer le passage dans l'oeuvre, je ne te dis pas l'angoisse. Quant à piger le texte, ri n'en parlons pas. C'est l'histoire d'une gourdasse qui épouse un mec impuissant mais riche, puis un étalon mais pauvre, imbécile, et qui en plus l'a trompée, et qui s'entiche finalement d'un vieux, moche, pauvre, ermite MAIS doué du don d'ubiquité. 'Fin nawak, quoi. En plus le connard d'auteur l'a écrit dans la langue du moyen age marocain, histoire de ressuciter la mémoire marocaine, et faire stayle j'aime trop mon pays tu vois quoi, et autre tissu d'anneries destinées à pourrir la vie des pauvres lycéens OIB. Tout ça pour t'expliquer pourquoi, à l'issue de ces quatres heures qui ont été les plus longues de ma jeune vie, j'avais la tête comme une barrique, et qu'une seule envie, pioncer.

Jour 3: PHYSIQUE-CHIMIE (ECRIT) Le mercredi 13 juin 2007 à 13h30 Durée: 03h30

Si tu lis bien ce que je mets en gras, et tu as intérêt à le faire, et même pour ce qui n'est pas en gras, tu auras compris que le troisième jour, la seule épreuve que nous passons se déroule l'après-midi . Nous avons en conséquence toute la matinée pour peaufiner les dernières révijeunes.  Enfin ça c'est la théorie . Parce qu'en réalité, le contre-coup de la veille te laisse tellement raide sur ton pieu (s'il vous plait, interprétez cette phrase dans le sens que je veux lui donner) que tu n'as même pas envie d'aller grailler un truc au ref. ALors lire la méca quantique,mais tu rêves, mon pote. J'ai dormi toute la matinée, et quand je ne dormais pas, je riais. 13h30 finit par arriver. La CPE décachette l'enveloppe qui contient les sujets. La grande question c'est calculette autorisée ou pas ? Nan parce que tu me connais, ma calculette et moi, c'est une histoire d'amûûûr passionné. C'est comme un grigri, elle me porte chance . Puis surtout elle contient les formules et les définitions que ma tête a régurgités. En plus en calcul mental, je suis une buse, alors tu saisis l'enjeu. Alors quand la CPE annonce que "la calculatrice est autorisée", je pousse un grand ouf de soulagement. Je ne te racontes pas le détail des épreuves, car en physique, tu dois sûrement t'y connaître encore moins que moi. Sache donc que là encore, c'était ba mal. Je m'en suis plutôt pas mal sortie, même si apparament, ils vont sacquer au niveau de la rédaction. Et comme je rédige comme un pied, ça va saigner...

Jour 4: MATHEMATIQUES Le Jeudi 14 Juin 2007 Durée 4Heures

Seigneur dieu, je meurs de peur. Les maths ! Leur altesse les maths ! Coefficient 7! Je rate cette épreuve, je me tue. Et là aussi, la présence de ma calculatrice à mes côtés est mise en péril. Je ne veux pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué (mais si tu veux acheter, je suis open), mais ça c'est plutôt bien déroulé.  Genre je ne pense pas que j'aurais moins de 5. Ne ris pas, pour moi c'est un évènement rarissime !Un truc digne d'être inscrit dans les annales. Par contre le sujet de maths ne mérite pas de figurer dans un quelconque annale. Limite ils nous prenaient pour des trisos ! Bon moi je suis nulle, donc c'était de mon niveau, mais les autres gens ont du se régaler. Même moi, au bout de 2 heures, je l'avais bien entamé, ce qui est un exploit extraordinaire.

LV2 ANGLAIS Durée 2heures

Alors là comment dire ? C'était le texte le plus dur et les questions les plus tordues qu'on ait eu depuis le début de l'année. Mais ça reste d'une facilité déconcertante. Sans vouloir me la péter, c'était super fastoche, et j'espère que je n'aurais pas moins de 15. Mais bon, on ne sait jamais ce qui peut se passer.

Jour 5: SVT le vendredi 15 juin SVT Durée 3H30

Maman! C'est aujourd'hui ma spé ! Coef 8 ! Plus que les maths ! Sachant que j'ai fait l'impasse sur une tonne de chapitres en obligatoire ! Et que la spé, je ne l'ai même pas touché ! Maman, je vais me ramasser! La première chose que j'ai faite en ouvrant le sujet, c'est de lire la ROC. Je t'explique le principe de la ROC, lecteur chéri : déjà c'est sur 8 points, donc la rater équivaut à rater son épreuve. Ensuite, c'est que du cours par coeur. Donc si tu ne sais pas, va crever. Tu ne peux même pas réfléchir comme sur un corpus de documents. Nan ! Là c'est soit tu as appris, et tu peux essayer de le faire, soit tu n'as pas appris et tu peux aller te faire. ALors tu imagines, moi je n'ai pas appris la régulation des cycles sexuels chez la femme ('tain combien on a d'hormones à l'interieur ! C'est trop un ouf, Godot!) et des tas de trucs qu'il serait trop long de citer ici. J'étais tellement stressée que je me suis réveillé à 5 heures du mat' et j'ai appris le truc sur la régulation des femmes. Et ben ça a servi à que dalle, vu que c'est la régulation chez les zoms qui est tombée en ROC. En plus, j'ai pas trouvé grand chose à dire sur le sujet, alors j'ai eu hyper peur et je me suis mise à déballer tout ce que je savais, ce qui ne faisait pas tellement plus, mais bon ça rassure, et en plus en bio, les HS ne sont pas pénalisés. 'Fin la bio, c'était assez foireux. On verra bien

Le pire de tout, c'est que je ne peux même pas me réjouir, et dire que le bac est fini , car il reste encore les oraux ! Et tu peux même pas les négliger, ils sont autant coefficientés que les maths , tudieu ! C'est la putain d'arnaque, l'OIB ! J'ai dû le dire 100000000 fois, mais ce n'est que maintenant que je me rends compte à quel point c'est vrai. Si j'avais pas écouté mes parents, j'aurais pas coché cette foutue case en décembre, et maintenant je serais peinarde, à attendre paisiblement mes résultats . La rage !

'Fin non, pas le pire de tout. Le pire de tout c'est que je me suis pété la cheville en descendant de chez Sarakace. J'avais passé un chouette aprèm, bien tranquille, à rire et à faire le zouave, je rentrais à la maison, heureuse de vivre et bam ! je tombe dans l'escalier, et bonjour l'entorse de malade. A moi la cheville fine et glamour avec un oedeme gros comme une bouillotte, à moi la muscu gratos avec les béquilles , à moi la musculature d'Hulk l'Incroyable, à moi la "démarche de guenon", comme dit Rita. (je crois que je n'oublierai jamais combien ça m'avait blessé, Rita), 'fin c'est l'éclate totale quoi.

Allez, je crois qu'il est temps d'abréger.

A plus, gens d'ici et d'ailleurs.

Truc cool découvert chez Mr P :

La chanson d'Oggy et les cafards, mon dessin animé culte (celui qui se marre prend evidemment la porte):

2 juin 2007

Allez venez, milord

Encore un titre n'ayant strictement rapport avec le corps du post. Et cette fois, c'est pas de la blague , je ne vais pas absolument pas faire du racolage de rupin à particule dans mon post,  contrairement à ce que ce malheureux titre pourrait laisser penser. Mais pour l'instant vous ne pouvez pas bien vous rendre compte combien ce que je dis est vrai, vu que vous n'avez pas encore lu le post. D'ailleurs je ferais bien de me mettre à écrire un post qui ressemble à quelque chose, au lieu de faire comme d'habitude, c'est à dire produire un métapost de quinze lignes sur un post qui n'existe pour l'instant que dans mon cerveau. Ca fait introduction foireuse, dont le seul élément pertinent tient au fait que la foirosité des quinze premières lignes annonce la couleur de ce qui va suivre. Stop. Pause. Je n'ai pas relu ces lignes, y'a surement des tas de répétitions digoulasses , ça veut probablement dire que dalle, mais t'es gentil, il est plus de minuit, j'ai du sommeil en retard, j'ai un bac dans une semaine, alors tu la fermes, tu souris et tu dis merci (pour ça, tu peux l'ouvrir). Nan mais c'est vrai ça, je me décarcasse pour que t'aies quelque chose à lire avec ton café le matin, ou ton joint de minuit je sais pas ce que tu fais de ta vie moi, hein , et toi tout ce que tu trouves à dire, c'est qu'il y a exactement six occurences du mot "post" dans les six premières de ce post alors c'est bon quoi. Comme dirait Faf Larage (ouai, mon prof de philo cite Kierkegaard et Spinoza, et moi je cite Faf Larage. Je sais même pas si ça s'écrit comme ça en plus. La loose) : "j'ai pas l'teeeeemps, mon espriiiiit is ailleuuuuurs", alors tu lis et tu fais semblant d'apprécier. J'ai pas encore l'expérience necessaire pour te faire apprécier de la nazitude, mais après deux ans de prépa, je ferais acheter des frigos à des Inuits. Patience. Simuler, tu sais faire je pense. Pauvre petit. Allez maintenant ça c'est le vrai post. Paskeuh sérieux, je fais pas exeupré d'écrire quinze lignes nawakiennes. Des fois j'ai l'impression d'être possédée quand je me logge sur Canalblog. Bah les esprits aussi ont droit de vivre avec leur temps, faut pas être sectaire tu crois pas ? 'Fin bon, j'avais dit on fait le post, alors on fait le post. Donc tout ce qui se trouve en dessous de cette phrase constitue le vrai post .('Tain je viens de réaliser qu'en plus j'avais pas sauté de lignes, et que vous avez donc du vous farcir ce monolithe de connerie pour enfin arriver vrai post. Faut-y pas que vous m'aimiez pour endurer tant de souffrances...)

Je suis fatiguée je t'ai dit. Je le répète, on sait jamais, dès fois que tu aies pigé le système des prétéritions à la con et que tu passes direct au vrai post. Mardi j'ai passé mon option théâtre. Bilan assez mitigé, je dois dire. Sur scène, j'étais vraiment nulle à chier. La prof n'a pas voulu le dire tel quel mais j'ai bien senti que j'étais "pas dedans". Mais heureusement, l'entretien était gé-nial. Je crois que j'ai un talent de baratineuse qui ne se déclenche que lorque j'en ai vraiment hyper besoin. Attends, le jury a adoré mon dossier alors que je l'ai fait la veille ! Tu penses bien que j'allais pas le dire bah j'ai pris la première pièce que j'avais sous la main, et j'ai blablaté de quoi remplir 10 pages. Non, j'ai mitonné à mort, et c'est passé comme une lettre à la poste. Ils m'ont même demandé si je n'avais pas songé à faire une école de mise en scène ! Sérieux j'ai trop halluciné en entendant ça! EN plus ils étaient trop trop trop sympa ! C'est comme si tu étais interrogée par des Bisounours !Remarque je ferais mieux de pas crier victoire trop vite. On sait jamais ptètre que ce sont des vrais acteurs, du genre sadique,  et que toute cette gentillesse n'était que feinte et qu'en fait ils pensent: arrête de nous ballader petite idiote, on a bien vu que t'a fait rien que de glander toute l'année. Et en plus tu nous prends pour des poires. 5 sur ta face ! Pas que ça m'importe énormément, notez. Le théâtre était chouette toute l'année, et puis ce n'est qu'une option. Mais quand même, je me suis plutôt pas mal investie, et en général,j'aime bien que mes investissements ne partent pas en fumée. En plus ma mère l'aurait trouvé mauvaise si j'avais 5, vu toutes les fois où je l'ai enrollé pour me voiturer jusqu'à Meknes-la-Pustule. Enfin a priori ça ne sera pas le cas.

Il faut aussi ajouter que c'était ma seule option. Je m'étais inscrite pour l'escalade mais comme ça fait trois ans que j'en ai pas fait sérieusement, je trouve ça idiot d'aller griller une des rares journées de révision avant monseigneur le Bac (Fuck. Mon intro n'a plus de sens, puisque je viens de trouver un sens au titre) pour ramener zéro point en plus. Le grand problème , c'est que j'ai peur que ne pas me présenter à l'épreuve ne me vaille un autre zéro, mais celui-ci éliminatoire. Ce serait con, quand même. M'enfin mon prof de sport m'a assuré que il n'y avait pas de souci. Mais mon éternelle angoissée de mère ne me fais pas confiance, alors elle a téléphoné au lycée pour vérifier, et bien sûr, cette bande de connards de l'administration (y'en a pas un pour racheter l'autre!) lui a dit que je devais ABSOLUMENT aller à l'option . Et maintenant elle me saoule avec ses "si tu as des problèmes, tu assumes". Mais ouiiiii, j'assume maman, vu qu'il n'y aura pas de problème. En tout cas y'a intérêt. Sinon je flingue Mr Serra.

Ah ouai ! Et le jour même du théâtre,j'ai reçu une autre excellente nouvelle ! Je suis prise à la Maison des Lycéennes ! Ouai ouai, le super foyer à deux pas de Normale Sup (pour le nom), d'une piscine (pour le sport) et d'un Franprix (pour la tambouille). C'est pas merveilleux ? Hum ? Hahahaha, je suis trop heureuse ! J'aurais pas à crécher dans un Barbes en miniature !J'aurais pas à prendre le métro pour aller en cours ! Nan parce que dans le métro, c'est pathologique, les gens, soit y font la djeule, soit ils regardent leurs pieds, soit l'autocollant avec le petit lapin qui se fait pincer les doigts. Y'en a aussi, ils font semblant de lire Le Monde, m'en fait ils font ça pour pas regarder le punk à crête de coq qui s'est posé devant eux. Bref. Pour l'instant mon adresse à Paris, à condition toujours que j'aie le bac c'est: Maison des Lycéennes, 5 rue Amyot Paris 75005. Ca en jette non ? En tout cas c'est mieux que rue Ibn tartempion, Fes-la-Moche.

Sans transition, cette semaine a été celle des dernières fois. Derniers cours, dernier repas à la cantoche, dernière nuit à l'internat, dernière endjeulade avec le mec de la loge (Ouah allez putain, sois sympa, on va JUSTE acheter un truc chez pistache!) . Bizarrement, jusqu'à aujourd'hui, j'ai pas versé une larme. C'est marrant, d'habitude la dernière semaine, je me transforme en pleureuse professionnelle. Mais là non, alors que cette fois, c'est vraiment un vrai départ, un départ sans retour. En fait, je crois que personne ne réalisait bien que tout ce que nous vivions ne reviendrai plus jamais.  En tout cas jusqu'à ce matin. On est rentrés pour notre dernier cours d'arabe, et là on avait tous les larmes aux yeux. Le prof nous a serrés dans ses bras, nous a dit qu'on lui manquerait et combien ç'avait été un plaisir de nous avoir comme élèves. C'était trop touchant. Mais l'aprème, c'était encore pire. On a dit au revoir à Mr Razali, un prof qui nous a depuis 3 ans. Il a commencé à pleurer et là, personne n'a pu retenir ses larmes. C'était vraiment les grandes eaux. On l'a serré dans nos bras, il a dit que nous étions comme ses enfants, 'fin sans verser dans le mélo, c'était vraiment bouleversant.Au coeur de ce tourbillon de premières fois, une nouveauté : notre première exclusion de cours. C'était en physique. Bon on est des gamines, on est des gamines, faut assumer . Désolé mais moi, "excité" et "mécanique quantique" dit avec l'accent perpignanais, ça me fait marrer. Faut bien rigoler, bientôt on en aura pas trop l'occasion, avec l'ogre de Bar-BAC (ouaou ouaou ouaou, celle là elle est sortie toute seule !!!) qui approche à grands pas.

Adieu mon Paul Va chéri ! Je t'ai aimé, je t'aime et je t'aimerais pour toujours ! (sauf si je rempile)

Bonne nuit, gens d'ici et d'ailleurs !

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27 mai 2007

Mona Lisait

Ce titre n'a strictement aucun rapport avec le contenu de ce post. Enfin si, un peu quand même. En fait, c'est le nom d'une librairie à Paris. Ou plutôt d'une petite chaine de librairies. On se balladait Rue des Ecoles quand on a vu en a vu une. J'ai trouvé ça mignon. Alors bon, comme j'étais un peu en panne de titre ...Mais il n'est pas question de me lancer dans une de ces prétéritions de trente lignes, sans la moindre cohérence. Surtout que pour la première fois depuis je ne sais pas combien de semaines, je vais pondre autre chose que d'amères récriminations contre la vie qu'elle est trop injuste, qu'elle est trop dure. Donc, il me faut ne gaspiller ni les lignes ni le temps qui, maintenant comme jamais auparavant, vaut de l'or.

Donc je suis reviendue du Paradis sur Terre. Ce genre d'expression grandiloquente doit vous tirer des sourires indulgents. J'ai conscience que ça peut paraître outrancier, démesuré voire exagéré, mais c'est bien le sentiment que j'éprouve pour cette ville extraordinaire et à tout point de vue hors normes . J'aime passionément Paris, et ce depuis cette toute première fois où, gamine émerveillée, je posai les yeux sur sa robe de gitane elle, ses belles rues, ses immeubles de pierre , ses magasins aux féériques devantures. Dès le premier instant, Paris est entré dans mon coeur de petite fille, pour n'en plus jamais ressortir, la place qu'elle y occupe ne cessant de croître d'année en année. Et voilà maintenant que je suis toute proche de réaliser ce rêve d'enfant, toute proche de quitter Fes-la-Moche/Meknes-la-Pustule pour vivre enfin, à Paris-la-Toute-Belle, tourbillonnante, follement étourdissante et parfaitement libre. Mes petits, réjouissez vous pour moi, car cet entretien anxiogène qui instillait dans mes veines le poison de l'angoisse et corrompait jusqu'à mon sommeil par son exsudat d'inquiétude est passé, passé même au delà de mes espérances. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que rien n'était joué.Arrivée aux locaux d'IPESUP, un peu surprise par l'exiguité des lieux , je constate avec effarement que j'ai encore une bonne heure à attendre avant que mon tour n'arrive d'être dévorée toute crue par ces Cerbères à la réputation inquiétante, les directeurs qui doivent juger si je suis digne où non de recevoir l'enseignement par eux dispensé. Peu désireuse de patienter dans le couloir , je m'assieds au soleil, dans la ruelle qui mène au bâtiment. Je feuillette un Nouvel Obs, dans l'espoir vain de retenir quelques informations interessantes pour le cas où l'on me pose cette question dont la seule perspective m'avait ôté le sommeil depuis maintenant quelques jours :"Quel est l'évènement socio-économique qui vous a le plus marqué cette année". Etant donnée ma crasse ignorance de ce qui se passe à EADS, n'ayant sur la question rien de plus profond à dire que "y'a des problèmes avec la direction bicéphale" et "il y a de l'eau dans le gaz entre la France et l'Allemagne" , j'avais opté pour la bulle immobilière qui menace de crever au pays de l'Oncle Sam. Malheureusement, c'est une question très technique (si si, je vous assure. Ben allez,expliquez moi ce qu'est un subprime vous qui êtes si brillants), et mes connaissances en la matière, bien que moins superficielles que celles concernant le fabricant de trucs qui permettent de flotter dans les airs (non, pas les golden parachutes), n'en demeuraient pas moins d'une fragilité inquiétante. Finalement, n'en pouvant plus d'attendre dehors, je retournai m'assoir dans le couloir, engageant la conversation avec un garçon et une fille qui attendaient aussi leur tour. Ils avaient l'air plutôt sympa, mais le fait de leur parler ne fit qu'accentuer la pression. Comprenez, je suis marocaine, je parle la plupart du temps en marocain et, lorsque je parle en français librement, c'est à dire avec mes amis ou mes parents, je prends cet affreux accent, ignoble mixage de Marthe Vilallonga, Michel Boujenah et Enrico Macias. Tu vois le genre. Mais là, devant ce garçon BCBG (et super mignon. Ailleuh, je crois que je vais redoubler, moi), j'ai du faire un effort sur moi même pour parler correctement. Je me disait: "Maaaaa tu passes après quelqu'un qui parle comme un speaker, tu crois que tu as encore une chance ma pauvre fille ? Retourne chez les ploucs !". Mais je me suis vite ressaisie. Heureusement, car mon tour est vite arrivé. Je pénètre dans une salle plutôt petite, avec une grande table et des strapontins tout autour. Deux hommes sont assis et m'observent. Ils m'invitent à m'assoir. J'obéis. Ma peur s'est envolée. Je suis comme en dehors de moi-même. J'observe la scène, étrangement détachée. L'un des hommes, bedaine imposante et visage rubicond,  m'ignore superbement. Il regarde un peu tout, mais évite soigneusement de poser les yeux sur moi. Je n'y prête pas attention, me fixant sur l'autre, un quincagénaire aux cheveux gris, son visage maigre plutôt bienveillant. Il me dit :"Alors mademoiselle, vous avez choisi de postuler en voie E. C'est bien, vos résultats en mathémathiques étant un peu justes". Je retiens mon souffle, m'attendant à l'autre question qui me tirait des sueurs froides :"Comment expliquez vous votre vertigineuse chûte entre la première et la terminale ?". TOutes les réponses que j'avais préparé me semblaient faibles et pauvres. Mais rien ne vint. Un autre regard à mon dossier ,qu'il tenait d'une main ferme et pâle, puis :" Et en philo, ça va mieux ?". Un temps désarçonnée par la question (j'attendais les maths, c'est par la philosophie qu'il attaqua. les commerciaux sont déloyaux), je repris vite mes esprits, et répondis quelque chose comme :"le premier trimestre a été une période d'adaptation à cette matière nouvelle, au nouveau type d'effort intellectuel qu'elle demande. Mais je pense avoir su m'y adapter, et celà s'est reflété dans ma progression, qui continue ce trimestre (premier mensonge, je suis en chûte libre)". Après celà, il m'a demandé si j'avais lu des auteurs. Et là, vous ne m'auriez pas reconnu, mes petits. L'aisance avec laquelle les mots franchirent mes lèvres m'étonna moi-même. Je parlais pendant cinq minutes de Nietzsche, de sa réputation sulfureuse qui m'avait amenée à m'y interesser, à sa récupération . Je ne fis qu'une bourde, à la fin de mon exposé :"Sa soeur mit sa pensée au service du régime stalinien". Ourgh ! Mais je me corrigeai très vite. Il me demanda ensuite ce qui m'avait plu dans le programme de philosophie. Je répondis la première chose qui me passait par la tête, l'Art (c'est le dernier truc qu'on a fait en cours), et passai encore cinq minutes à m'étendre là dessus. Il me posa quelques questions, auxquels je répondis tant bien que mal, puis me remercia et me pria de patienter dehors. Je quittai la pièce dans un état second, et me jetai sur l'un des strapontins du couloir. Deux minutes plus tard, l'Homme-pour-qui-j'étais-la-Femme-Invisible m'apella, un gentil sourire aux lèvres. L'autre tenait dans ses mains mes copies et dit :"C'est bon, vous êtes prise. Le dossier était bon, et ceci est confirmé par l'entretien. L'exposé était clair, bien structuré, vous avez une réelle facilité d'expression. C'est très bien". Mon visage encore empourpré (mon royaume pour me débarasser de cette enfantine réaction au stress!), je le remerciai, et quittai la pièce d'un pas de somnabule. J'avais réussi, Paris s'offrait à moi ! Youuuuuhouuuuuuuuuuuuuu !!!

Cet entretien qui me tourna les sangs pendant tellement de temps ne représenta qu'une quinzaine de minutes de mon périple parisien. Tout le reste du temps, et même la veille, je n'y pensai guère, Paris ayant ce pouvoir de vous distraire de vos soucis les plus vitaux. Paris etait paris, plus insolent que jamais dans sa beauté et ses gouts de luxe. Ma mère m'accompagnait, et partager la ville avec elle rendait les choses encore plus belles. Les galeries Lafayette, le Printemps, le BHV, les Halles, la rue de Rennes, la Rue de Sèvres, la Rue de Rivoli, les Champs, même moi qui ne suis pas une shopping-addict, je ne pus résister à la débauche de vêtements. "La sappe, la sappe, la sappe !" martelait une voix dans ma tête. Mais notre budget était limité, sachant que nous devions payer 1500 euros à IPESUP, et verser des arrhes pour le foyer qui m'accueillerait à la rentrée. Les sacs Lonchamps, les ballerines Repetto, les trench Burberry, les jean Zadig et Voltaire, nous narguaient du haut de leurs prix faramineux .Mais je me promis qu'au prochaines soldes , je laisserai libre cours à ma fièvre acheteuse.

Et les foyers ! Ah gentils lecteurs, les foyers ! Il y en a deux, ils sont beaux, mais beaux, tu ne peux pas imaginer. Ils sont tous deux situés dans le cinquième arrondissement. Le premier est sis rue Gay-Lussac. La directrice est une bonne soeur, et j'adore l'ambiance qui y règne. Le second est situé rue Amyot. C'est un endroit magnifique, avec un jardin, pas loin d'une picine, et à moins de 3/4 d'heures de marche de la rue des Blancs-Manteaux, là où sont situés les locaux de PREPASUP, la première année d'IPESUP. Malheureusement, le premier coûte horriblement cher (720 euros !) et le second n'offre que 27 places pour 160 candidatures. C'est très "just". La solution de secours, c'est un truc dans le 11ième. Je ne suis pas snob, chers lecteurs, mais franchement, ce quartier , il est trop moche. Tu descends à metro Père lachaise, et c'est la première rue à gauche. IL n'y a que des grossistes chinois de textile bas de gamme. Je suis consciente que je n'aime parfaitement qu'un certain Paris. Mais bon, j'ai de l'affection pour l'ensemble de la ville, bien qu'à divers degrés(Je ne sais pas si tu as déjà vu Barbes-Rochechouart, ami lecteur, mais avoue que c'est vraiment super glauque). Sinon, le foyer est chouette, et la soeur qui le tient, soeur Théo, a l'air adorable. ET puis il est quasiment moitié moins cher (420 euros). Mon rêve, ce serait de rester dans le Vème,cet arrondissement est tout simplement magnifique ! Mais pour l'instant, l'appel du porte-feuille est le plus fort... On verra bien.

Bon sinon je ne vous raconte pas les macarons, les crumbles, les éclairs, les tartes aux pommes que nous avons ingurgité ces 5 jours. La pâtisserie française est une oeuvre d'art à elle toute seule !Et le reste ! Ahh, rien qu'à y penser, mes papilles frétillent et je défaille d'envie . Miam miam miam ! Pour une gourmande comme moi, cette ville confirme son statut d'Eden terrestre ! On est allés à l'Odeon voir "La faille". Le film n'est pas mal, mais en fait, ce qui a retenu mon attention, c'est la bande annonce pour un autre film, un animé en noir et blanc qui s'apelle Persepolis. Ca se passe pendant la révolution islamique de Khomeyni et ça a l'air génial, drôle et tout. A voir donc. Une prochaine fois. Une prochaine fois qui, à condition que je décroche ce baccalauréat qui est complètement passé à la trappe cette semaine, n'est éloignée à présent que de quelques mois...

Voilà, un infime aperçu de mon escapade parisienne, elle même infinitésimal aperçu d'une ville dont la richesse necessite plusieurs vies d'homme pour n'être que partiellement découverte. Il est temps à présent de quitter les cotonneuses limbes des doux rêves, et me replonger dans la fange du travail scolaire qui pue des pieds.

Bonne nuit, gens d'ici et d'ailleurs !

20 mai 2007

Hannibal Lecteur

Avant toute chose, j'invite mon aimable lectorat affamé de savoureuse prose ranulféérique à se contenir quelques secondes de plus, afin de savourer comme il se doit ce titre magnifique, né d'une de mes illuminations de pur génie . Descendu du ciel comme le Coran sur Mahomet,la pomme sur Newton ou la police au Canard Enchaîné , mon titre est le joyau dont  ce beau postounet est serti .

Sûrement que pendant ces 15 (15!) jours d'odieux silence blogal, vous vous pointiez toutes les 5 minutes (5!) voir si j'avais enfin daigné mettre en ligne quelque chose, n'importe quoi, même un truc sur cette boue lithique de politique qui fait qu'on se fout sur la tronche à chaque fois. (Ca, vous ne pouvez pas nier, mon tracker me dit tout) .Sûrement que vous avez erré sur la toile, comme des drogués en manque, prêts à tuer père et mère pour une dose. Sûrement qu'à chaque fois, votre espoir déçu, vous vous effondriez en sanglots sur votre clavier. Sûrement qu'une fois votre crise de larmes passée, vous me vouiez aux gémonies et me traitiez des plus charmants noms d'oiseau. Ou pas. Enfin bref, me voilà de retour, et pas -comme le dirait Sekah, qui l'empruntait à la Team Rocket (on a les références culturelles que l'on mérite)-pour vous jouer un mauvais tour, à moins bien sûr que vous ne considériez qu'un nouveau post soit une mauvais tour-et si c'était le cas, je vous serais gré de le garder pour votre vilaine bobine- mais je suis sûre que non, et oui, je sais que cette phrase est longue et salement tarabiscotée, mais encore un effort, vous êtes bientôt au bout, non pas de vos peines, car comme chacun le sait ,les peines sont éternelles, ainsi que les neiges , mais bien de cette phrase, qui va s'achever pas plus tard que tout de suite . Oui, oui je me tais. Pauvres petites choses. Voilà pour vous. C'est plus du Picard que de la haute gastronomie, mais comme on dit, la faim est le meilleur des cuisiniers.

Pour conserver la cohérence temporelle et subjectivielle du bloug, et ne pas vous chambouler les neurones en vous parlant d'un truc qu'à rien à voir avec le post de là en bas, je vais terminer la chronique de l'obtention d'un visa pour la patrie de Descartes, Zola, le Paris Brest mais pas des frites ni de Cécile de France qui, comme chacun ne le sait peut-être pas, sont belges de Belgique. Car vous l'aurez compris -'fin j'espère, chais pas ce qui me prend de faire ces phrases à la con- il s'agissait d'obtenir de quoi me rendre légalement en France. J'aurais pu prendre une patera, mais je tiens à être une citoyenne respectueuse des lois et aussi, un peu quand même, à ma vie .

Déjà, je suis fière de moi parce que tout ce qui va suivre a été réalisé sans piston ni trucage, et que donc vous pouvez le faire chez vous sans danger -sous réserve d'avoir un compte en banque bien garni et des nerfs d'acier . Après une semaine de pointage relou sur le site du CON-çuilà, le pôpa qui est à moi me dégotte un rendez-vous pour jeudi 17 (17!) mai. Ca ne m'arrange pas. De un, j'ai un devoir de physique ce jour-là, et je parierais mon nounours Pikachu qu'un séchage ne serait pas du goût de mon prof, de deux, j'ai ciné club le mercredi soir. Il faut trouver une autre date. Vous me direz que je fais trop ma difficile, et que je ferais mieux de m'estimer heureuse d'avoir un entretien, après tout ce que j'ai enduré. J'dis pas que c'est faux hein, mais bon je veux pas jeudi, je veux pas jeudi, y'a pas à discuter. 'Fin bref, inutile de s'étendre là-dessus 107 ans (107!), c'est vraiment pas le plus chiant. Tout se règle avec une peu d'oseille. Le cyber d'en face fait un business de rendez-vous de CON-çuilà .

Mercredi soir quand, au terme d'une homérique bataille administrative, j'ai enfin obtenu le sesame pour la France, j'avais vraiment une rage folle. C'est plein de trucs super tristes un CON-çuilà.  On apprend des choses pas toujours gaies sur la vie des gens. Des gens vulnérables, des vieux tout pâles, des analphabètes timides, des petites filles fatiguées et chouineuses . Quand je suis revenue, j'avais la tête pleine de toute cette détresse, de toute cette colère contenue, de toutes ces incivilités gratuites. Si j'avais bloggué à ce moment, je crois que le CON-çuilà et tout son personnel en auraient vraiment mangé. Mais maintenant, les choses s'estompent. Une chose reste , déreangeante, car elle concerne les locaux qui bossent au CON-çuilà : cet insupportable syndrôme du petit chef, qui fait que le dernier portier, minable petit rat,  une fois investi de la plus microbienne once de pouvoir se dépêche de se prendre pour le consul lui même. Et ça prend de haut les gens faibles, ça les intimide, ça les houspille, et aux gens moins faibles, ça se fait caressant, empressé, flagorneur. Pouah pouah pouah! Arrière kapo ! Ca fait semblant de pas parler arabe, ça fait le francisant et ça joue l'important ! Mais regarde toi, ridicule pantin ! Tu es marocain, pauvre con, t'as beau grincer des dents quand on te le dit, c'est quelque chose dont on ne se défait pas. Sois en fier, au lieu de chercher à faire oublier ce qui est inscrit sur ta face !

Bon gens, je vous aurais bien mitonné un bon petit post, mais là je vais me coucher. Demain je me lève tôt. Ce vol qui m'a tant coûté est à 6 heures du mat' !

Bonne nuit et bonne semaine, gens d'ici et d'ailleurs !

Paris, me voilà !!!!!

5 mai 2007

A la pointe de l'épée

Désireuse que ce bloug redevienne (après la fièvre électorale du samedi dimanche soir of course) un espace apolitique ,neutre et accessoirement chiant à mourir, la proprio a testé pour vous : demander un visa au consulat de France de Fes-la-Moche. SANS piston.

J'espère que je ne t'apprend rien, lecteur chéri,  en disant que pour aller en France, en Hollande voire au Gabon, 'fin bref pour foutre temporairement le camp du Maroc, il te faut une raison valable, étant entendu que l'envie de changer d'air n'est bien évidemment pas considérée comme telle par cette entité malveillante et vaguement nauséabonde que nous nommerons , avec l'élégance proverbiale qui ne nous quitte jamais, le CON-çuilà .Par exemple, il lui parait inconcevable que tu puisses avoir envie d'aller en France simplement parce que tu en as envie et basta. Attends, qu'est-ce tu connais de la France d'abord, à part les cadals Tati que te rapporte ton oncle de Vitry-sur-seine ? Même pour une semaine, sur la vie de ma mère que tu n'y foutras pas les pieds comme ça. Surtout que tu ne pars pas à une période conventionnelle. Qu'est-ce que tu vas fiche à Paris un 23 mai, en pleine année scolaire ? .En plus tu vas en demander un longue durée , de visa, juste après que tu aies décrocher ce satané bac français, dont tu te demandes quelques fois à quoi il te sert, et surtout si tu l'auras sachant le temps fou que tu gaspilles à faire que dalle. Deux sorties la même année, attention ça commence à faire beaucoup, tu deviens une immigrante illégale en puissance.

Bon, je ne suis pas complètement stupide non plus (si, je t'assure). Demander un visa touristique maintenant équivaut à demander au CON-çuilà d'officiellement te ficher à la DST (On a dit sans pistons, je te rappelle). Surtout que j'ai une raison en béton d'être à Paris ce jour là, outre une envie dévorante de faire un tour aux Galeries Lafayette. J'ai un entretien. Un tour sur le site ouaibe du CON-çuilà, histoire de se renseigner sur les papiers qu'il faut pour le visa adapté à mon cas. Ben ouai, il te faut un visa différent selon que t'es étudiant, marié à une française, cardiologue ou chômeur. Dans ce dernier cas, ton visa s'appelle "reste chez les pouilleux, pouilleux" mais ceci est une autre histoire. Bref, donc je vois quels documents ils demandent pour me permettre d'aller prendre ma vie en main. Tout ça, à la limite, ça me dérange pas, c'est la putain d'administration, il n'y a pas de raison qu'elle soit moins chiante là-bas qu'ailleurs .

Mais voilà qu'arrive la raison de la haine implacable que je voue au CON-çuilà. Une fois que t'as réuni le certificat de scolarité, le certificat de résidence et les relevés de compte banquaire de ton paternel (dès fois que tu sois pauvre, on sait jamais) et la brouette d'autres conneries qui servent à filer un job à une bande de pique-assiettes, tu dois prendre un rendez vous pour aller les leur donner. Ah ouai. Parce que tu crois que tu peux déposer ton dossier quand tu veux ? Aimable naïf ! Tu dois prendre rendez vous. Le CON-çuilà, c'est un petit bout de France, tu entres que si t'es invité. Là encore, ça me dérange pas. Chacun sa façon de gérer la chienlit. Chez nous, on ignore simplement les gens qui attendent. En France, ils veulent voir ta race que quand eux l'on décidé. Cherche pas, pour l'un comme pour l'autre, tu es demandeur, donc ils peuvent te traiter comme de la merde Re-Bref .Pour plus de sécurité, pôpa leur faxe une demande de renseignements. Bah ouai, y a rien qui corresponde exactement à ce que je veux sur leur site à la noix. Pour gagner du temps, je prends un rendez-vous sur leur site. Ah ouai , à savoir aussi ! Si tu ne sais pas te servir d'un ordinateur, la France, tu peux lui dire adieu (piqure de rappel: sans piston). Donc je clique sur prendre un rendez vous et là, ce fut le drame. Rien de disponible avant le 29 mai. Donc je prends rendez vous pour déposer mon dossier de visa une semaine après que la date de mon entretien soit passé. Cool. J'envoie alors un mail les prévenant de l'urgence de ma situation.

Déjà, il faut te dire qu'ils ne se donnent la peine de répondre ni au mail, ni au fax. Ouai, ils ont un numéro de fax et une addresse de courriel, et ils s'en servent pas. Enfin pas pour toi, tu rigoles, t'as pas de piston.  Ensuite quand Pôpa renvoie un fax (chai pas, ils sont peut-être lents du cerveau) une espèce de greluche dont le mépris et la hautainité (ouai j'invente des mots, tu savais pas  ?) suintent à travers sa voix t'apelle et te dis : "Ce n'est pas la peine de nous inonder de fax (2fax!2! belle inondation), il faut prendre rendez vous par internet". Mimi (respire, garde ton calme, ne la traite pas de gourdasse tout de suite) : " Je sais bien, mais il n'y a aucun horaire qui ne soit ultérieur à la date de mon entretien !". La greluche :"Eh ben c'est comme ça, de toute façon on a toujours des désistements, il faut surveiller les dates sur le site". Comment ça surveiller ? Mais connasse, je dois avoir le visa très vite, pour prendre mes billets ! Tu crois que je vais m'amuser à attendre que quelqu'un qui a une date qui me convienne se désiste ? Et puis on est Maroc ici, vieille peau, les gens n'appellent pas pour annuler, ils ne viennent pas et c'est tout. 'Fin bref, arrête de me prendre pour une idiote.

Resultat: avoir un visa dans un délai de on va dire un mois, sans piston tu peux oublier. Même si tu dois rencontrer le Pape. Etre un bon citoyen, avec l'Etat Français, ça sert à que dalle.

On verra ce que ça donne avec piston.

: ils ne m'en voudront pas si je leur dédicace cette daube

: Par contre à vous mes chéris, ce petit bijou

2 mai 2007

Working-class hero

Scéance de foutage de djeule Duel verbal entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal: H-une poignée de minutes.Au premier abord, on ne peut pas être contre Ségolène Royal, à moins d'être un gros connard. Tout le monde rêverait d'un monde plus juste, d'une société qui protège les faibles, qui serait un creuset de cultures et de métissages, d'une action politique puissante qui garantirait l'emploi des plus démunis, qui combattrait la précarité. Personne ne peut être pour les délocalisations, les plans sociaux, les golden parachutes, les golden hello, les primes salariales à 4 euros ,les écrémages, les licenciements des quinquas, l'exploitation des jeunes. Personne ne peut être pour que le pauvre Mohammed qui a travaillé 20 ans à l'usine se pointe un beau jour et trouve tout fermé, sans explication, sans indemnités, et sans espoir de retrouver un job parce que le boss a calculé que Mohammed, avec ses 1200 euros par mois, coutaît autant que 3 petites chinoises dociles, et que ça faisait pas plaisir aux actionnaires. Personne ne peut être d'accord pour que huit mille personne perdent leur moyen de subsistance alors que le boss se tire avec onze millions d'euros. Personne ne peut être pour et tout ce tissu de belles saloperies inventées pour le bon plaisir de Sa Majesté Profit. Tout le monde rêverait -j'ose le croire- de combler le fossé entre riches et pauvres. Personne ne souhaiterait que quelqu'un reste sur le carreau. La société libérale est anti-humaine car naturelle. C'est une espèce de loi du plus fort généralisée. Les humains s'humanisent par ce refus de l'ordre naturel. Et je ne parle pas de ses idées sur le social, car tout le monde, idéalement, aimerait qu'il y ait un dialogue social porteur, des institutions plus flexibles, plus efficaces, qui accompagnent le citoyen dans ses droits et devoirs. Je ne suis pas contre Madame Royal. Je ne peux trouver la moindre chose à redire à tout ses idéaux. A ceci près que ce sont des idéaux, qu'ils sont par conséquent désespérément virtuels, et que, rien de ce que je ne l'ai entendu dire (ce qui n'est pas grand chose, je le concède)  ne ressemblait de près ou de loin à une proposition concrète, contrairement à Monsieur Sarkozy (il faut dire aussi que je l'ai écouté parler bien plus souvent que sa concurrente). Nous verrons bien ce qui ressortira de ce débat, qui promet d'être prenant. A plus mes petits

Edit: Bon, je ne sais pas bien quelle heure il est. Cela fait près de deux heures et demie que je suis scotchée à la télé à écouter les deux protagonistes s'envoyer piques et attaques et enfin mettre clairement sur le tapis leurs propositions concrêtes.

Je suis ravie d'avoir découvert les programmes de Madame Royal et de Monsieur Sarkozy. Que dire de pertinent ?Pas grand-chose, sachant qu'ils ont abordé de façon divergente la quasi totalité des points traités. Les rares fois où ils se retrouvaient (sur la Turquie, le régime spécial, les PME) , Madame Royal s'arrangeait pour se démarquer de la position de son adversaire, mais ça m'a plus semblé être des distinctions rhétoriques qu'autre chose ("remettre à plat" au lieu de "démolir" les lois Fillon, par exemple). Enfin c'est normal, c'est de la politique. Sinon, le programme économique, c'est clair que c'est le jour et la nuit. Tu as les deux qui veulent relancer la croissance, ça ils sont d'accord. Mais tu as deux méthodes diamètralement opposées pour y arriver: Sarko veut supprimer les 35 heures, Ségo les conserver. Sarko veut dégraisser au niveau des fonctionnaires. Ségo veut créer de nouveaux postes. Sarko veut défiscaliser les heures sup, Ségo modifier les aides aux entreprises... Enfin il faut vraiment être un expert pour juger de la pertinence de ces mesures. Donc je vous dirais tout ça après mes deux ans de prépa :) . Sinon l'un et l'autre veulent une régularisation des sans papiers au cas par cas, contrairement à la rumeur qui prétendait que Madame Royal procèderait à des régularisations massives et générationnelles (les parents et grands parents des enfants scolarisés). L'un et l'autre disent non à la Turquie, non au nucléaire iranien (avec une nuance toute fois, Madame Royal se déclarant même pour une interdiction du nucléaire civile). Par contre, si Madame Royal désire une refonte des institutions, une sixième république, Mr Sarkozy rejette toute modification institutionnelle, arguant au regain du dynamisme de la vie politique française (les 85% au premier tour lui donnent raison).Bref,le fond était vraiment interessant, pour une néophyte. Sur la forme, j'ai été suprise de découvrir une Ségolène aggressive, pas toujours maitresse de ses nerfs, et un Nicolas Sarkozy parfaitement calme, clair et courtois. Comme d'habitude, Madame Royal exploite à fond l'art de poser des questions auxquelles il est impossible de répondre par la négative ("Mais pour vous, Monsieur, ve n'est pas un crime de violer une petite adolescente ?"), sa maternité ("je suis mère de quatres enfants et..." et sa féminité ("les femmes sont lésées") pour combler les lacunes d'un programme certes irréprochable sur les valeurs, mais qui pêche par son manque de concrêt. Le discours de Monsieur Sarkozy était lui aussi très républicain, très moral, et je ne pense pas qu'on puisse, sans mauvaise foi, l'accuser de faire table rase de tous les acquis sociaux dans le simple but de la productivité. Lui aussi veut voir cesser se délitement des valeurs comme le travail, la solidarité générationelle, l'égalité ("pas d'égalitarisme").

Enfin bref, ce débat aura eu le mérite d'éclaircir la donne, et de fortifier chacun dans ses convictions, car je ne pense pas que ni l'un ni l'autre ait suffisament pris l'ascendant sur l'autre pour vraiment faire changer d'avis, ou même durablement infléchir les indécis.

Réponse dimanche soir.

En attendant, bonne nuit gens d'ici et d'ailleurs .

(Sérieux, j'aimerais savoir qui me lit du Niger) (Mon gars, si tu te manifestes,tu recevras en cadeau un...chais pas, tu as un gateau préféré ?)

1 mai 2007

Pierrot the clown

1er mai.

Fête du Travail.

Quelle dérision !Ce matin, à mon bureau, en pensant à cette désopilaaaaante coincidence , je n'ai pas pû me retenir de rire toute seule. Ha!Ha!Ha! C'est éxactement ce son là que j'ai émis; Ha! Ha! Ha!, comme si j'avais appris à rire dans un livre.

Edit : les sujets de compo d'Histoire de Pondichéry, c'est sur la Vème république et la décolonisation. Tout ce qu'on a baclé.

Le sujet de spé, c'est EXACTEMENT ce qu'on a eu au blanc, en mille fois plus facile, avec seulement trois docs au lieu de 5

Le sujet de maths est pas mal, à part les probas que je n'ai même pas essayé de faire (lois de proba)

Le sujet de physique a l'air classique. Ca va quoi.

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