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Le blog de la ranulphette
26 janvier 2007

Night life

Vendredi soir, encore et toujours. Rassurez-vous, cette fois je ne vais pas vous infliger mes sempiternelles jérémiades concernant mon délabrement physique ou ma détresse mentale. Non qu'il y ait eu une quelconque amélioration, notez. Pour faire court, c'est toujours la même rengaine: les profs sont d'ignobles tyrans et le bac une torture légalisée. Quelques fois j'aimerai revenir à l'état de nature. L'État de nature est un terme de philosophie politique utilisé dans les théories du contrat social pour décrire la condition hypothétique de l'humanité avant la fondation de l'état et de son monopole sur l'utilisation de la force physique légitime. En (très) gros, c'était le temps ou tu foutais le strict minimum pour ne pas crever, et tu ne te cassais le c*l que si tu en avais envie, afin d'améliorer ton ordinaire. Sans pression sociale, j'aurais été une sauvageonne parfaitement heureuse, me nourissant de baies et de hérissons écrasés, libre et me fichant comme du dernier album de Michel Sardou de savoir que nous sommes actuellement dans le Doha Round. A la réflexion, je me dis qu'une vie sans Figolu, sans croissants aux amandes et sans Zola n'aurait pas valu la peine d'être vécue. Donc je me fais une raison, et tente d'accepter de vivre une vie à peu près civilisée et, surtout en ce moment, chiante au possible.

Mardi soir, dans le cadre de ma fort palpitante vie culturelle (essentiellement animée par les soirées de l'Institut Français de Meknes-la-Pustule, et les épisodes de Sex and the City)j'ai été avec Ouarit au concert de eux. A priori, ce n'était pas tellement mon style de musique, mais la personnalité des musiciens, le mélange original de rythmes tziganes, reggae et rock m'ont plu.Ca m'a distrait de mon 8/20 en maths. Oui, je sais. No comment... L'ambiance était très sympa . Le public marocain est assez incroyable, super facile à faire bouger. Tout le monde était debout à se déhancher furieusement, sauf ces coincés d'expat', toujours cramponnés à leur fauteuil, comme s'il étaient au milieu d'animaux sauvages.

Mercredi soir, rencontre conjointement orchestrée par nos super-profs de ciné club et le directeur de l'Institut (un jeune type un peu gauche, mais déjà mieux que l'ex taré paternaliste qu'il a remplacé) d'un petit groupe d'élus (dont j'étais) avec le célèbre (tout est relatif) réalisateur marocain Ali Essafi . Le type est plutôt sympa, et son travail, en tout cas à l'entendre en parler, a vraiment l'air original et profond. Petite crise de fou rire sans conséquence , comme d'habitude. Nous sommes habitués. Elements déclencheurs navrants : "excitant", "profond","dur","c'est quoi ce truc?"(le capuchon de Ouarit) (HAHAHAHAHAHAHAHA)...ect. Moquez vous, riez, j'assume ma gaminerie. Oui mais . Nous sommes en terminale. Nous sommes sensés être la fine fleur culturelle du lycée, et nous nous bidonnons comme des gosses de 6 ans en cours d'éducation sexuelle. Nous voulons, qui aller en prépa Scientifique (débouchés: l'X, c'est un signe) qui en prépa Economique ( débouchés: HEC, ESSEC, ESCP-EAP). Pas vraiment des enclos à gosses attardés, donc. Nous avons du souci à nous faire. Bref. Jeudi soir, nous avons enfin pu aller jeter un oeil au travail dudit réalisateur. C'était un docu sur la chaîne Al Jazeera, qui s'apellait (tadaaam...) Al Jazeera. Déjà, le réalisateur s'excuse en disant qu'il n'a pas reçu la bonne version et que celle qu'il va nous projeter ce soir n'est  pas(je cite) "celle qui est le plus proche de [son] coeur". D'accord, on a la plus merdique, tu peux le dire. On découvre ensuite qu'elle n'est pas sous-titrée mais doublée. Mal doublée. On a l'impression de regarder une télénovela brésilienne. A un moment, alors qu'on parle de la guerre en Irak, le mec s'attarde sur un pêcheur d'huitre et, à moins de parfaitement comprendre l'arabe ( ce que, grâce au travail acharné de notre génial prof, je suis en mesure d'accomplir. Ouai Yeppeee !!), on ne pige que dalle à l'apparition de ce bel ephebe brun en train de gober des huitres. 'Fin bref, pour faire court, j'ai détesté. C'était mauvais. Pas d'histoire, pas de point de vue particulièrement original, pas de continuité, pas de cohérence... Bref, ce docu était super décevant. Heureusement, si je puis dire, le public était à la hauteur et nous a offert une franche partie de rigolade avec ses questions à la con . En fait, c'était magnifique, parce qu'on était pliés en deux pendant tout le débat qui a suivi le film.¨Pas par "snobisme", mais à cause de notre pote le Fou Rire, qui a décidé de nous coller aux basques toute la soirée. Il a part contre boudé Ouarit qui, délaissée par son faux amoureux, a passé la soirée à ruminer sa colère et son énervement. Mais nous, nous n'avaons pas cessé de rire pendant toute la soirée. Le fou rire, surtout quand on doit le réprimer, est absolument délicieux, mais épuisant à l'extrême. Quand nous sommes revenus, je n'avais qu'une envie, c'était de me mettre en pyjama et de m'abandonner dans les doux bras de Morphée, ce que j'ai d'ailleurs fait.

Le lendemain, c'est à dire aujourd'hui, et après trois mois de ciel sec et de températures clémentes, fut le premier jour de l'hiver Meknassi-Pustulien. On a vraiment été gâtés, on a tout eu d'un coup: la pluie, la grêle, la neige, et ce crachin un peu épais, mélange de pluie et de neige, que j'apelle, fort astucieusement, la pleige. La neige, c'est magnifique. Ca me fait me sentir une toute petite fille (pas une sale gosse vicieuse), qui s'émerveille devant ces petites plumes toutes blanches qui tombent du polochon de Godot. Ca caillait grave aussi (oui, on perd sa poésie en grandissant). Mais c'était tellement joli, et tellement rare aussi ! Je me souviens la dernière fois qu'il avait neigé, c'était il y a deux ans, et j'avais une interro de maths (lamentablement foirée : 7/20). Aujourd'hui au moins, j'ai pu librement me geler.

Post anarchique, sans conclusion ni enchaînement cohérent pour protester contre les éxigences aliénantes en dissertation de gégraphie .

(et par respect pour mon pauvre cervau endolori, qui doit un peu garder ses forces pour le bac blanc, qui est dans 2 semaines. Mon dieu tout puissant. Je vais mourir)

Bonne nuit !

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Commentaires
M
>Zinou : "I'll send an s.o.s. to the world I hope that someone gets my message in a bottle, yeah"... (Message in a bottle). C'est un comm à la sauce Ouarit, sauf que moi je connais la chanson ;p)<br /> >Milou: Chère Milou, ta perspicacité fait plaisir à voir. Merci de la tonne de "histoire de cul" récoltée :)
M
je sais très bien que tu t'es servie de la p'tite étoile pour que de malencontreux et plaisantins googleurs acharnés n'aterrissent point sur ton blog quand ils tapent "cul". C'est pour ça : ne me remercies pas. Nonon, j'insiste !
Z
on va toussssseuuu mourir!!!!!!!!!!!
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